Abbaye mauriste de Saint-Florent-le-Vieil

Classée aux Monuments Historiques, l’abbaye mauriste du XIVe siècle de Saint-Florent-le-Vieil abrite en son sein des espaces d’exposition uniques. Tout au long de l’année, le service culturel de Mauges-sur-Loire propose une programmation d’expositions d’art contemporain gratuites et des actions de médiation à destination de tous les publics. Des partenariats sont mis en place avec des acteurs culturels locaux ainsi qu’avec le département du Maine-et-Loire, le FRAC des Pays de la Loire, la maison Julien Gracq… visant des projets de qualité avec des artistes plasticiens issus de tous horizons.

Pierre Mabille a découvert les bords de Loire à l’occasion de la réalisation des vitraux de l’église Saint-Maurille à Chalonnes-sur-Loire, en 2011. Inspiré par la géographie de la région, son climat, les rives indéterminées du fleuve et les lumières colorées qui surprennent par leur hétérogénéité, il revient plus de 10 ans plus tard, pour l’exposition Pas loin du fleuve, à l’abbaye de Saint-Florent-le-Vieil et à la Maison Julien Gracq. Pierre Mabille décrit son travail comme un engagement dans une peinture abstraite, développée en tableaux ou en séries, qui articule formes et couleurs. Cette exposition est l’occasion de proposer une nouvelle présentation de ses œuvres : un jeu de regards inédit qui ouvre vers une autre interprétation de son travail.

L’exposition Inadéquat présente un ensemble délibérément hétéroclite d’œuvres aux techniques mixtes et installations réalisées à différentes époques de la carrière d’Olivier Petiteau. À travers ses œuvres, l’artiste dépeint le monde qui nous entoure, puisant dans notre environnement constitué principalement de codes où tout à une fonction et où tout est lié au marketing et à la communication. L’exagération, la déformation et le détournement lui permettent d’élaborer une sorte de mise en scène ironique de ce mirage chiffré. Ses œuvres en 2D ne sont pas abstraites mais bien issues du monde de la communication grâce aux données statistiques qu’il réemploie. La plupart sont minutieusement choisies selon leur degré d’absurdité. L’apparente abstraction géométrique pourrait ainsi être appelée, chez Olivier Petiteau, de la communication géométrique. Pour ses oeuvres en volume, il s’attache à interroger plus spécifiquement la fonction et l’utilité des objets en dissociant la forme d’un objet de la matière qui le compose pour ensuite le reconstruire.

L’exposition Vivante ! regroupe trois artistes céramistes : Bénédicte Beaune, Stéphanie Martin et Simon Pavec. Chacun à leur manière, ils posent un regard sur le monde qui nous entoure. Ce monde vivant, fait de végétaux, d’animaux, ces hommes et ces femmes, tous uniques, intemporelles et fragiles. La terre, qu’elle soit grès ou porcelaine, prend vie et donne à voir une centaine de pièces aux formes d’insectes, de créatures marines, de couronnes florales… La matière sublime les formes et les couleurs leur donnent vie. Tout l’été, les artistes ont pris possession de l’abbaye, du sol au plafond, mettant leurs œuvres en mouvement pour créer un dialogue entre elles.

Antoine Birot utilise les volumes, l’espace et le mouvement pour traduire l’univers qui l’entoure. Il cherche à transformer les matériaux, même les plus pesants, en symbole de légèreté et de poésie. En insufflant la vie à des matières inertes, ses œuvres ont pour volonté de faire du mouvement une technique à part entière et s’inscrive dans l’expression de l’Art cinétique. Il pratique un ensemble de médiums contemporains qui lui donne une liberté dans son geste artistique, sculptures, vidéos, installations, performances. Le rapport des femmes et des hommes au monde, l’expression du vivant et du sensible au sens large, sont au centre de ses créations.

Les heures profondes est une exposition collective réunissant quatre artistes, tous reliés par le travail du dessin et de l’estampe : Salomé Fauc, Amandine Portelli, Frédéric Coché et Baptiste Filippi.

Salomé Fauc : Immergée dans le lieu, elle composera sur mesure des installations de dessins suspendus, monumentaux ou labyrinthiques, ornés de son motif de prédilection aux infinies variations, le végétal.

Le commissariat d’exposition confié à l’Atelier OuOùOuh, met en avant trois artistes dont les oeuvres entrent en résonnance avec celles de Salomé Fauc, ancienne résidente de cet atelier d’art graphique installé à Ingrandes-sur-Loire.

Amandine Portelli : développe une série de dessins qu’elle nomme Urbicides. Elle part de photographies prises lors de son séjour en Bosnie Herzégovine, d’un ouvrage sur les mouvements historiques de protestation et des motifs de trames. Les dessins sont réalisés au fusain, puis à l’encre de chine et finir par de la sérigraphie.

Frédéric Coché : est dessinateur de bandes dessinés. Les planches de Almageste, exclusivement réalisées en gravure, se distinguent par une recherche formelle poussée et une narration très elliptique.

Baptiste Filippi : creuse une matrice récupérée (sa vieille Twingo) pour obtenir une série infinie de gravures, jusqu’à épuisement de la tôle. Une série hommage à son slogan publicitaire Twingo, à vous d’inventer la vie qui va avec.

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After Summer est une exposition qui présente un ensemble de sculptures, de dessin et d’installation réalisés ces six dernières années. À travers ces œuvres, l’artiste Julie Maquet propose au spectateur de s’immerger dans son univers, fait de bric et de broc, de papiers, de bois, de métal ou de plastoque, en toc, et de s’arrêter et contempler des paysages suspendus entre l’imaginaire et la réalité. Ces paysages oscillent entre différentes dimensions, naturelles, artificielles, morbides, grotesques, fantaisistes et farfelues, séduisantes et inquiétantes. Chaque œuvre, qu’elle soit sculptée ou dessinée, porte en elle ces multiples identités.

alors_que_le_temps_se_fige

Les artistes Janique Bourget et Mathilde Caylou proposent une exploration de la matière grâce à l’exposition Alors que le temps se fige. Chacune d’elle, à travers leur propre médium de prédilection, le verre pour Mathilde Caylou et le papier pour Janique Bourget, ont pour ambition commune de rendre visible l’invisible et de créer un espace sensible de pure contemplation. À l’abbaye, un dialogue s’instaure entre leurs œuvres, mêlant les matières, les lumières et les territoires qui nous composent.

L’exposition L’épaisseur du fleuve, dialogue avec les espaces de l’abbaye. À l’étage, lumineux, les oeuvres de Nikolas Fouré s’intéresseront aux relations que nous entretenons avec les météores, les arbres, ce qui pousse et ce que nous érigeons. L’installation La salle des cartes convoquera aussi la géographie, liant territoires et abstraction. Le sous-sol, plus sombre, sera investi par des rhizomes tubulaires, des cubes élémentaires à nos ruines et nos constructions, puis au fond – peut-être – par une lumière venant du dessus…

Jérémy Liron présente ses œuvres dans l’ensemble des salles de l’abbaye mauriste de Saint-Florent-le-Vieil. Une déambulation en deux temps attend le visiteur. L’étage, lumineux, avec de grands formats de peinture, dialoguant au rythme du paysage extérieur et intérieur du lieu, et où « l’immense pin qui habite la cour s’est imposé comme motif principal ». Puis aux caves, une « descente qui pourrait se traduire comme une archéologie à travers laquelle c’est sur la mémoire qu’il s’agit de méditer », sera exposée une série de 80 dessins. Ce sont des petits formats sur lesquels on se penche, intitulés les Archives du désastre : « ensemble d’images en forme de témoignages qui peuvent servir d’appui à une mise en perspective de notre propre présent. »

Jérémy Liron conjugue une carrière d’artiste, d’écrivain et d’enseignant. Il est représenté par la Galerie Isabelle Gounod à Paris.

Chandail_Jeremy_Gobe

Artiste aux gestes guidés par les rencontres, les matériaux, les savoir-faire, Jérémy Gobé prolonge les histoires et révèle la beauté d’éléments délaissés.

À ces objets ou techniques industrielles destinés à l’abandon, l’artiste insuffle un élan vital. Par le volume, le dessin, la vidéo, il créé des œuvres hybrides et organiques, aux formes proliférantes et sinueuses, suscitant de nouveau l’intérêt, le regard.

Jérémy Gobé assemble et métamorphose, matériaux textiles et fauteuils abandonnés, oursins et laine tricotée…, dessine et filme quand il n’intervient pas directement sur la matière, afin de poursuivre le processus et porter sa vision esthétique, poétique et politique.

Pour l’exposition Chandail, l’artiste présente des œuvres issues de Le propre de l’homme et de Corail restauration. L’œuvre textile monumentale La liberté guidant la laine envahira la salle Mauron, tandis qu’une création vidéo inédite sera projetée dans les caves de l’abbaye.

EvaTaulois

L’exposition Le hasard matériel est proposée dans le cadre d’un partenariat entre le Frac des Pays de la Loire et la commune de Mauges-sur-Loire. L’Abbaye mauriste de Saint-Florent le Vieil, ancien ensemble monastique devenu lieu d’exposition accueille les productions de deux artistes : Eva Taulois et Irma Kalt, qui présentent chacune une sélection d’œuvres récentes. La production des deux artistes circule à travers les médiums (peinture, dessin, installation), et télescope des gestes qui tendent un fil entre le traditionnel et le contemporain. Les deux artistes cultivent un même intérêt pour les arts décoratifs et ses techniques.

En réunissant les œuvres d’Eva Taulois et Irma Kalt, l’exposition Le hasard matériel fait advenir peinture, ligne, forme et couleur dans l’espace, re-dessinant ainsi les volumes de l’architecture majestueuse de l’abbaye mauriste de Saint-Florent-le-Vieil.

En_marchant_en_dessinant_Pierre_Alexandre_Remy

Invité par le département du Maine et Loire en résidence à Mauges-sur-Loire, Pierre-Alexandre Rémy a développé une série issue du tracé de promenades, relevées sur la carte IGN au 1/25000, qu’il a effectué sur la commune et autour de la Loire.

De ces promenades sont nées des dessins dont certains ont servi à réaliser de petites sculptures en acier. L’artiste présentera également des œuvres à grande échelle, en intérieur comme en extérieur.

A l’instar de l’écrivain géographe Julien Gracq, dont l’esprit est ici palpable, Pierre-Alexandre Rémy cherche à interpréter le paysage alentour. Ainsi, un mouvement pendulaire s’effectue entre le site, sa représentation cartographique et l’expérience physique de celui-ci par la marche pour aboutir à la réalisation d’une sculpture, portrait de ce paysage éprouvé.

exposition Ex Corpore ©D.Drouet

Ex Corpore réunit des oeuvres de l’artiste Florent Lamouroux qui questionne la représentation de « l’Autre » par le biais de sa propre identité et de son propre corps. Son travail prend forme à travers des sculptures, installations, photographies et vidéos dans lesquelles il se met en scène dans des costumes de plastique, rejouant les rôles archétypaux de la condition humaine, son corps étant à la fois son outil, la matrice de ses oeuvres ou le support de ses créations.

Exposition Paysages croisés ©D.Drouet

L’exposition Paysages croisés réunit deux artistes plasticiennes, Élise Peroi et Brankica Zilovic, qui interrogent notre vision du monde contemporain.  Au cœur de chacune de leur démarche artistique : le fil.  Tissé, brodé, épinglé, entrelacé, organique ou politique, léger ou tumultueux, le fil est ici un révélateur de nos préoccupations individuelles plongées dans une trame universelle.

Exposition Mémoires enfouies ©D.Drouet

Mémoires enfouies présente un ensemble de travaux du peintre Yves Picquet, né en 1942 à Coutances. D’une œuvre construite par séries, on découvrira les trois dernières, qui se sont succédées ces quinze dernières années : Ar bili (2003-2011), Hors Traces (2012-2014) et la série en cours, Plis/Replis (2015-). L’unité de chaque série repose sur une même logique : un protocole non pas décidé par avance mais élaboré progressivement par le peintre.

Exposition Lignes d'une vie ®D.Drouet

Sophie Bouchet s’inspire-t-elle de la philosophie de Gilles Deleuze et Félix Guattari qui opposait la racine unique, celle qui tue autour d’elle, au rhizome, qui s’étend à la rencontre d’autres racines ?

Quoi qu’il en soit, son exposition  Lignes d’une Vie explore la notion d’appartenance à travers les objets « réseau-rhizome » / « racine » et pose la question de l’individualité et de la relation à l’autre.

Basées sur des événements personnels, ses créations, qu’elles soient sous forme de volume, de dessin, de vidéo en stop motion, portent un message universel que tout un chacun peut s’approprier et auquel il peut même être invité à participer.

Contact

Abbaye mauriste
Rue Charles de Renéville
Saint-Florent-le-Vieil
49410 MAUGES-SUR-LOIRE

02 85 29 03 47

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